Le centre d'iconographie genevoise a
récemment changé de nom au profit de "Centre iconographique"
car aujourd'hui leur fonds n'illustre plus uniquement la ville de
Genève.
Nous avons été accueillis par M.
Nicolas Schaetti, le responsable du centre, qui a procédé à une
présentation de l'institution en abordant plusieurs aspects, entre
autres ses enjeux, ses fonds, et sa politique d'acquisition.
Nous avons également pu découvrir la
bibliothèque, la photothèque, le dépôt et un atelier de
conservation préventive d’un fonds de négatifs photographiques du
fonds Boissonas.
La
conservation des documents iconographiques
Le Centre iconographique héberge des
fonds variés , parmi lesquels des images, des photographies ainsi
que des estampes. Selon les supports, il y a plusieurs conditions de
conservation. Les daguerréotypes (photos gravées dans des plaques
de verre ou de cuivre), par exemple, demandent principalement de
surveiller le degré de luminosité.
Les négatifs photographiques sont
traités grâce à une méthode particulière qui consiste à
dépoussiérer lesdits négatif (à l'aide d'une brosse en poils de
chèvre), à les envelopper dans du papier non-acide et à y reporter
le numéro d'inventaire ainsi que des informations complémentaires.
Il est intéressant de noter que les négatifs sont composés
d'acétate de cellulose ainsi que de nitrate de
cellulose, qui sont des composés extrêmement dangereux car
instables.
Dans la photothèque, certaines
photographies étaient collées sur des cartons acides, ce qui
endommageait considérablement les photos. Héritages de l'ancien
classement, leur but était autrefois de documenter les lieux et d'en
conserver le patrimoine. A l'époque, les rénovations réalisées en
ville causèrent la disparition de nombreux bâtiments. Cela entraîna
une prise de conscience générale de la part des habitants.
À ce jour, ces documents sont empilés
dans des caisses qui ne sont pas pratiques à déplacer ni à
consulter. De plus, cette méthode, nocive aux photographies, en
détériore la qualité.
Au sein du centre, les conditions de
conservation ne sont pas optimales notamment à cause de la
température : en effet, la loi les empêche d'enclencher la
climatisation dans les locaux.
Nous avons de fait vu, lors du cours
d'archivistique et du stage qui a suivi, que la théorie ne suit pas
toujours la pratique à cause des contraintes liées au budget et au
temps disponible du personnel, ce qui les obligent à s'adapter.
Sympa comme tout ce compte rendu ! :)
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